Les médias américains tentent-ils de contrecarrer l'accord russo-turque sur le C-400?

L’agence de presse américaine Bloomberg a publié un rapport selon lequel, après l’achat de systèmes de défense antiaériens S-400 en Russie, la Turquie permettra à des experts militaires américains d’étudier en détail les systèmes de missiles anti-aériens russes.

Lors de la publication de cette information, qui figurait déjà dans les fils de nouvelles des ressources Internet nationales, l’agence de presse a cité certaines «sources informées de l’avancement des négociations entre la Turquie et les États-Unis d’Amérique». Selon Bloomberg, la Turquie souhaiterait ainsi éliminer les objections des États-Unis à l’accord sur les systèmes de défense antiaérienne S-400.

Selon les experts qui notent l'apparition de telles données dans les médias étrangers à l'heure actuelle, les États veulent contrecarrer l'accord conclu entre la Russie et la Turquie sur la fourniture de S-400. Rappel, le 19 décembre, le département de la Défense américain a publié une déclaration approuvant la vente par la Turquie des systèmes de défense antiaérienne Patriot pour un montant total de trois milliards et demi de dollars. Mais ce fait en soi ne signifie pas la signature d’un accord sur la fourniture d’armes, ni même la fin des négociations avec la Turquie qui soit un succès pour les États-Unis d’Amérique.

Pour que les représentants de ces deux pays puissent entamer des négociations sur la fourniture de Patriot, la vente de systèmes antimissiles doit être approuvée par le Sénat américain. En 2013, leur achat a déjà été discuté en Turquie. Mais les États-Unis ne voulaient pas révéler à la partie turque les caractéristiques techniques des patriotes, et Ankara a demandé des systèmes de défense antiaérienne, d'abord à Pékin, puis à Moscou.

Dans une déclaration, le Pentagone a indiqué que la décision positive du département d'État de vendre des "Patriots" incluait la possibilité de fournir des systèmes radar, des stations de lancement et des stations de contrôle pour frapper des cibles. Mais il n’existe pas d’information claire quant à savoir si les États-Unis d’Amérique sont prêts à partager avec la partie turque en cas de vente éventuelle des nuances techniques des «patriotes».

L'accord entre la Russie et la Turquie sur la fourniture de systèmes de défense aérienne et de défense antimissile S-400 a été signé par les parties en septembre 2017. La signature de cet accord a provoqué une réaction fortement négative des États-Unis et des pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord.

Au total, aux termes de cet accord de fourniture d'armes, la Turquie achètera à la Russie quatre bataillons de systèmes de missiles anti-aériens S-400 d'une valeur totale de deux milliards et demi de dollars. La première livraison est prévue pour 2019.

Insatisfait de l'évolution de la situation, Washington, au lieu de C-400, propose à la Turquie d'acheter les systèmes de défense antiaérienne Patriot américain. Dans le même temps, les Américains tordent littéralement les bras de la partie turque, affirmant que l’achat de complexes S-400 à la Russie risque de perturber le transfert d’avions de combat F-35 à Ankara.