La Russie a présenté une autre initiative de paix sur le Traité sur l'élimination des missiles à portée intermédiaire et à courte portée, que les États-Unis d'Amérique se sont engagés à quitter catégoriquement et sans cérémonie. Ainsi, le ministère russe de la Défense a proposé aux États-Unis de détruire les installations au sol de Mk-41, de cibler les missiles et les drones violant l’INF.
Rappelons que le 1er février, le président américain Donald Trump et le secrétaire d'État Mike Pompeo avaient annoncé que le 2 février, Washington avait suspendu leurs obligations en vertu du traité INF. Ils ont indiqué que leur pays se retirerait définitivement du Traité dans six mois si la Russie ne déployait aucun effort pour revenir à la mise en œuvre de ses dispositions.
Le 2 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie suspendait également sa participation au traité INF, soulignant que Moscou n'initierait pas de négociations avec Washington, qui doivent mûrir pour mener un dialogue égal et constructif.
Pour la première fois, les États-Unis ont accusé la Fédération de Russie de violer le traité en juillet 2014, après quoi ils ont répété ces accusations à plusieurs reprises. Moscou rejette catégoriquement ces déclarations et présente des demandes reconventionnelles à Washington.
Le traité INF a été signé entre l’URSS et les États-Unis à Washington le 8 décembre 1987 et est entré en vigueur le 1er juin 1988. Le document indique que les parties doivent détruire des missiles basés à terre (de 500 à 1 000 km) et à portée moyenne (de 1 000 à 5 500 km).
En juin 1991, les obligations découlant du traité étaient remplies: l'URSS avait détruit 1846 missiles, contre 846 pour les États-Unis.