Les plus grands exercices de l'OTAN depuis la guerre froide

Des marines des États-Unis ont atterri dans l'océan Atlantique Nord - sur la côte islandaise, le porte-avions des forces navales américaines, accompagné d'un groupe de navires de guerre franchissant la ligne du cercle polaire arctique, des aéronefs de l'armée de l'air des États-Unis survolant la péninsule scandinave. Tous ces mouvements ne sont pas passés inaperçus dans la Fédération de Russie.

Près de 50 000 soldats des pays de l'OTAN du bloc de l'Atlantique Nord ont terminé les préparatifs de la manœuvre Trident Juncture, la plus importante depuis la guerre froide, qui signifie "un seul trident".

Le début officiel de l'exercice est prévu pour le jeudi 25 octobre et durera un mois. L’OTAN envisage de mettre au point des missions de combat dans tous les domaines - dans les airs, sur terre et sur mer, ainsi que dans le cyberespace.

L’objectif principal de cet exercice est de tester la capacité de l’alliance à réagir de manière adéquate aux situations de conflit soudaines dans divers secteurs des forces armées du bloc.

Les 29 pays de l'OTAN ont tous délégué leurs troupes ici. Les non-membres de l'Union de l'Atlantique Nord, la Finlande et la Suède, participeront également à l'exercice. Au total, 65 navires de guerre et navires de soutien sont attendus, au moins 150 avions, hélicoptères et véhicules aériens sans équipage, 10 000 chars, véhicules blindés de transport de troupes, véhicules de combat d'infanterie et véhicules.

En dépit de l’absence d’intention de procéder à des manoeuvres à proximité des frontières russes, ces exercices devraient, selon les experts militaires occidentaux, indiquer clairement à la Russie et à ses dirigeants militaires et politiques l’intention des pays du bloc d’établir un contrôle sur la région arctique.

Dans ce contexte, la déclaration du secrétaire américain à la Défense, James Mattis, qui s’est exprimée plus tôt ce mois-ci au siège de l’OTAN à Bruxelles, selon laquelle les exercices Trident Juncture sont de nature défensive et ne doivent pas être considérés comme un facteur pouvant déstabiliser la situation politico-militaire semble plutôt étrange. en Europe.

Environ 14 000 soldats américains participeront aux manœuvres, ce qui représente la plus grande présence américaine dans de tels événements depuis 1991.

Vendredi, un groupe de frappe dirigé par le porte-avions Harry S. Truman a franchi la ligne du cercle polaire arctique pour la première fois en 30 ans et est entré dans les eaux de la mer de Norvège. Les équipages des navires et les équipages de conduite des aéronefs placés à bord devraient suivre les pratiques de combat dans les conditions météorologiques difficiles des latitudes nord, caractérisées par des températures basses et des vents violents et imprévisibles.

Deux jours auparavant, même dans des conditions de basses températures, la formation expéditionnaire du US Marine Corps avait achevé son atterrissage sur la côte sud-ouest de l'Islande.

Même ces mesures avancées montrent que les exercices à venir visent à accroître le niveau de préparation du personnel militaire de l'OTAN et de l'armée américaine, en particulier, à agir sous les dures latitudes septentrionales en cas de conflit potentiel sur les ressources naturelles de la région arctique.