Chaque génération de politiciens occidentaux se bat contre un nouvel "empire du mal". C’était une fois l’Allemagne nazie, puis, pendant de nombreuses décennies, cette «honorable» place a été occupée par l’Union soviétique. Après les attaques terroristes du 11.11.01, Al-Qaïda a été désignée comme le principal ennemi du monde libre. Aujourd'hui, le principal épouvantail des États-Unis et de l'Europe est l'État islamique d'Irak et du Levant, ou est abrégé par l'Etat islamique. Cette organisation est interdite en Russie.
Il faut reconnaître que les revendications de la communauté mondiale vis-à-vis de l'État islamique ont de très bonnes raisons. Il était difficile d’imaginer qu’au XXIe siècle les gens pourraient se glisser si rapidement dans la sauvagerie et l’obscurantisme médiévaux. Les attaques terroristes et les exécutions sauvages d’Isis ont à plusieurs reprises jeté le monde sous le choc, l’espace mondial d’information "explose" de temps à autre des "exploits" des islamistes.
Aujourd'hui, presque tous les États arabes, les États-Unis, l'Allemagne, la France, le Canada et d'autres pays occidentaux font partie de la coalition contre l'EIIL. En septembre 2016, la Russie a lancé l'opération contre le groupe IS. Les médias rapportent régulièrement de nouvelles frappes infligées aux militants par les forces spatiales russes.
Il y a eu pas mal d'organisations terroristes dans l'histoire - mais l'État islamique se démarque sensiblement même dans son contexte. Il s’agit aujourd’hui d’une structure quasi étatique qui contrôle les vastes territoires de plusieurs pays peuplés de millions de personnes et dispose d’une armée très efficace, capable de mener des opérations à grande échelle et d’opérer avec succès contre les forces armées régulières. Dans les territoires sous leur contrôle, les militants de l'Etat islamique ont instauré un ordre fondé sur la peur et la répression, la traite des esclaves et l'enlèvement de personnes ont prospéré, et la population vit sous la plus stricte loi charia.
Le 29 juin 2014, les terroristes de l'Etat islamique ont annoncé la proclamation d'un califat revendiquant (rien de moins) la domination du monde. La capitale de cette organisation interdite est la ville syrienne d'El Racca. Le drapeau (Shahada) L'EIIL est un drap noir portant l'inscription "Il n'y a pas de Dieu sauf Allah" dans la partie supérieure et le sceau du prophète Mahomet - dans la partie inférieure.
Actuellement, le groupe ISIL contrôle les vastes territoires de l'Irak et de la Syrie, ainsi que ses "succursales" au Yémen, en Afghanistan, en Égypte, en Tunisie, au Nigeria, en Algérie et dans d'autres pays.
Aujourd'hui, l'État islamique est interdit presque partout dans le monde. En outre, les actions du groupe ont été condamnées par de nombreux représentants du clergé musulman et de la plupart des organisations internationales.
Dans l'histoire de l'humanité, il est difficile de trouver des exemples de l'existence d'États comme ISIS. Ce n’est pas une al-Qaïda quasi mythique, cachée quelque part dans les montagnes inaccessibles et se rappelant périodiquement par des actes de terrorisme et des appels sur Internet. L’État islamique est une nouvelle réalité du Moyen-Orient, une force qui a réussi à réellement créer le pays de l’islam (le don d’al-Islam) et à mener avec succès une guerre contre des infidèles. L'EIIL est devenu le drapeau de la lutte contre l'Occident libéral pour des centaines de milliers de musulmans du monde entier.
D'où vient l'état islamique? Quels processus ont contribué à l'émergence de ce monstre? Qui ou quoi a ouvert la boîte de Pandore et libéré le démon, qui maintient aujourd'hui en horreur tout le monde civilisé?
Histoire de la création
Officiellement, ISIS a émergé en 2003 en tant que membre affilié d'Al-Qaida en Irak, mais pour mieux comprendre le phénomène de l'État islamique, il convient de commencer l'histoire par des événements encore plus anciens. L'Irak est la patrie de l'État islamique et nous devons donc analyser avec soin les processus qui se sont déroulés dans ce pays au cours des 25 dernières années. Naturellement, ils doivent être considérés dans le contexte du développement de l'ensemble du Moyen-Orient, ainsi que des changements fondamentaux survenus dans le monde au cours de cette période.
Après l'effondrement du système colonial dans la plupart des pays du Moyen-Orient, des régimes laïques sont arrivés au pouvoir. Bien sûr, l’islam a toujours occupé une place importante dans la vie de tout État du Moyen-Orient, mais son influence sur les processus politiques a été relativement limitée. Les radicaux islamiques ont été sévèrement persécutés par les autorités. En outre, les pays de la région se sont développés de manière assez dynamique, le niveau de vie de la population a augmenté et les idées radicales n’ont donc pas reçu un soutien sérieux dans les pays arabes.
Presque immédiatement après l'indépendance en Irak et en Syrie, le parti Baath est arrivé au pouvoir. Son idéologie était un mélange de socialisme, de panarabisme et d'anti-impérialisme. L'Union soviétique était considérée comme un allié de l'Irak et de la Syrie.
L’invasion du Koweït par l’Iraq en 1990 a été le premier tournant de l’histoire de l’Iraq, qui a déterminé le cours des prochains événements pour les décennies à venir. C'était une pure aventure: Saddam Hussein n'a pas calculé les conséquences probables de ses actes et, lors de la campagne à court terme, l'armée irakienne a été vaincue et l'Irak est tombé sous le coup des sanctions internationales.
Cela a conduit à un appauvrissement rapide de la population, à l'isolement du pays et à une série de soulèvements qui ont balayé le sud et le nord du pays. Les relations du régime de Saddam Hussein avec l’Occident ont été sérieusement et complètement minées.
De plus, en 1991, l'URSS s'est effondrée et le socialisme en tant qu'idéologie a perdu son attrait. Saddam Hussein a dû chercher de toute urgence quelque chose d'autre et il n'y avait qu'une seule alternative: l'islam. Pendant plusieurs années, certaines normes de la Charia ont été introduites dans la législation et le pays a commencé à ouvrir activement des écoles religieuses.
Il convient de noter la structure complexe confessionnelle nationale de l'Irak. Il existe trois groupes principaux dans le pays: les sunnites, les chiites et les kurdes. La majorité de la population irakienne adhère à la tendance chiite de l'islam (vivant principalement dans le sud du pays), les sunnites sont une minorité et les Kurdes vivent de manière compacte dans le nord. À l'époque de Saddam, malgré leur minorité, les sunnites étaient au pouvoir. Ils occupaient le plus souvent des postes militaires et administratifs.
Le 11 septembre 2001 aux États-Unis a été le prochain événement important pour l'Irak et l'ensemble du Moyen-Orient. Pour venger les attaques, les Américains ont lancé une guerre contre les Taliban et Al-Qaida en Afghanistan, mais cela semblait peu au Président Bush: il était nécessaire de punir quelqu'un d'autre. Et Saddam Hussein convenait parfaitement au rôle de bouc émissaire, même s'il n'avait rien à voir avec les attaques. Aujourd’hui, les experts occidentaux admettent ouvertement que la guerre de 2003 avait ouvert une boîte de Pandore d'où émergeait l’IG.
En 2003, la deuxième guerre du Golfe a commencé. Cette fois, l'armée irakienne a offert peu de résistance. Les Chiites et les Kurdes ont rencontré les troupes américaines en tant que libérateurs. Le 1er mai 2003, George Bush, à bord du porte-avions, s'est exclamé: "Le tyran est tombé! L'Irak est libre!", Mais c'était le début du problème.
Le même mois, l’administration occupante de l’Iraq a adopté plusieurs décisions, parmi lesquelles la tristement célèbre loi sur la dé-baasisation de l’Iraq et la seconde sur l’élimination des structures de l’État. Selon la première loi, des dizaines de milliers de membres du parti Baath du parti Saddam ont été démis de leurs fonctions, tandis que la seconde autorisait la suppression pratique des anciens services spéciaux, de la police et de l’armée. Presque à un moment donné, des centaines de milliers de personnes actives, éduquées et riches sont devenues une minorité humiliée et persécutée.
Étant donné que la plupart des membres du Baath étaient sunnites, le reste des groupes confessionnels ont interprété cela comme un signal pour prendre note des anciens comptes. Les baathistes sont entrés dans la clandestinité et ont lancé une guerre de guérilla et terroriste.
Il convient de noter que plusieurs années avant l'invasion américaine, Hussein a commencé à préparer la base à la lutte clandestine en cas de renversement de son propre chef.
C’est au cours de cette période qu’une branche d’Al-Qaïda a vu le jour en Iraq, avec le fondateur d’Abou Moussab al-Zarqaoui. Les baathistes ont rapidement trouvé un langage commun avec les radicaux religieux et sont devenus l’un des principaux moteurs du nouveau mouvement. Ils ont à leur disposition une idéologie très attrayante pour la poursuite de la lutte clandestine, tandis que les islamistes s’intensifient avec un personnel précieux.
La politique de «débaasisation» a eu une autre conséquence: des centaines de milliers de sunnites, sauvant leur vie ou leur liberté, ont fui le pays pour la Syrie voisine. Il n’est pas possible de calculer le nombre exact d’immigrants, mais ils se situent entre 500 000 et 1 million, parmi lesquels figuraient de nombreux anciens fonctionnaires, officiers, officiers de police et services spéciaux de Saddam. Ces personnes ont presque tout perdu et ce sont elles qui sont devenues plus tard le noyau de l'État islamique.
En 2006, une ISI a été créée sur la base de "l'Assemblée consultative des moudjahidines", qui a également organisé Abou Moussab al-Zarqaoui, qui a été déchiffré en tant qu'État islamique d'Irak.
En 2010, les Américains et l’armée irakienne ont mené avec succès plusieurs opérations contre des terroristes, à la suite desquelles les dirigeants de l’organisation ont été tuées et ont temporairement réduit leurs activités en Irak. Cependant, l'année suivante, "s'est enflammé" en Syrie.
Le prochain événement important qui a conduit à la création de l'IG était le "printemps arabe". C’est une puissante vague de révolutions, de soulèvements et de putschs qui a balayé le monde arabe depuis 2010. En 2011, un soulèvement contre le régime d'Assad a commencé en Syrie. Très vite, cela s'est transformé en une confrontation sanglante entre les sunnites et les alaouites.
Divers groupes religieux radicaux ont pris une part active à la guerre civile syrienne aux côtés des rebelles, y compris de l'Etat islamique. Depuis plusieurs années, ils sont devenus la principale force de frappe du soulèvement.
En 2013, l'organisation reçoit un nouveau nom: État islamique en Irak et au Levant. Au début de l'année prochaine, elle rompra avec Al-Qaïda et l'Armée libre syrienne. Au début de 2014, Al-Qaida a déclaré qu'elle ne soutiendrait plus l'État islamique et n'était pas responsable de ses actions. Le représentant officiel d’Al-Qaida en Irak et en Syrie a été déclaré le Front Al Nusra. ISIS a commencé à agir de manière indépendante.
En juillet 2014, l'État islamique a lancé une offensive massive en Irak. Les militants de l'EIIL ont capturé dans les plus brefs délais les plus grandes villes du pays: Mossoul, Tikrit, Falluju. Ils se sont approchés de la capitale irakienne, Bagdad.
Le 29 juin 2014, les terroristes ont annoncé la création d'un califat sur les terres occupées et ont retiré le lien géographique du nom de l'organisation.
En Syrie, les militants de l’Etat islamique ont lancé des hostilités actives contre l’armée d’Assad et les unités militantes de Kurdes dans le nord.
C'est à ce moment-là que la communauté mondiale a finalement compris la menace posée par l'État islamique. Toutes les structures du Moyen-Orient capables de lutter contre l'Etat islamique ont commencé à recevoir une assistance occidentale. Tout d'abord, cela concernait l'armée irakienne et les Kurdes. Les livraisons d'armes à l'Irak et à la Russie ont commencé. Plus tard, les États-Unis, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont rejoint ce programme. L’US Air Force a commencé à infliger d’énormes coups aux positions des terroristes. Ensemble, l'offensive de l'IS a pu suspendre et libérer plus tard un certain nombre de positions perdues.
En 2014, les militants de l'Etat islamique ont réussi à capturer Palmyra en Syrie, que les forces gouvernementales n'ont libéré qu'en mars 2016. Le VKS RF les a aidés avec cela. En avril 2016, l'armée irakienne, avec l'appui aérien des États-Unis, a réussi à repousser Tikrit et, en mars 2016, l'opération visant à libérer Mossoul a commencé. En juillet 2016, Falloujah a finalement été libéré et en août, les Kurdes ont pu prendre le contrôle de Manbij.
Malgré les succès militaires évidents de la coalition anti-Igilov, l'ennemi reste toujours très puissant. Les combats de ces derniers mois ont considérablement épuisé l'armée irakienne et les troupes kurdes. L'armée gouvernementale syrienne a traditionnellement accordé plus d'attention aux unités d'opposition "pro-occidentales".
L’État islamique ne manque pas de main-d’œuvre, d’armes et d’argent. Son armée se distingue par un niveau assez élevé de gestion, de logistique et d'approvisionnement. Les commandants des détachements de combat ISIL utilisent habilement leurs forces, ils se sont parfaitement adaptés aux caractéristiques du théâtre d'opérations et utilisent de nouvelles techniques tactiques.
L’un des plus efficaces est l’utilisation d’attentats-suicide. Igilovtsy a apporté cette tactique presque à la perfection. Ils utilisent des kamikazes sur des voitures remplies d'explosifs («shahidomobils») ou de marines d'infanterie ordinaires.
Outre la Syrie et l'Irak, l'État islamique a pu s'implanter en Libye. Les militants contrôlent plusieurs villes côtières et champs pétrolifères.
De plus en plus d'informations sur l'apparition de groupes de la société de l'information en Afghanistan et sur le territoire des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale sont de plus en plus nombreuses.
Structure organisationnelle et leadership
L’État islamique a une structure de gestion clairement centralisée, qui s’applique à une seule personne - le calife, qui dispose d’un pouvoir illimité. Actuellement, le calife ISIS est Abu Bakr al-Baghdadi. Il existe également le plus haut organe consultatif - Shura, dont les membres sont nommés par le calife. Il est composé des plus hauts dirigeants spirituels et laïcs du mouvement.
En plus de la choura, il existe également un conseil religieux - la charia, qui se compose de trois mufti supérieurs et de la commission de la charia.
La direction directe de la vie dans les territoires de l'IG occupé est assurée par plusieurs conseils qui servent de ministères occidentaux. Les combats sont gérés par le Conseil militaire, les services de renseignement sont fournis par le Conseil du renseignement. Il y a aussi le Conseil financier, qui se consacre à la vente de pétrole, à l'obtention d'une rançon et à l'achat d'armes. Le Conseil de sécurité est chargé de maintenir l'ordre dans les territoires occupés et organise les exécutions notoires de l'EIIL. Le Conseil juridique est responsable du respect des normes de la charia, il traite également des questions de propagande à l'étranger et du recrutement de nouveaux combattants étrangers. Il existe également un conseil qui travaille avec les médias, la propagande et la contre-propagande.
Sur le plan géographique, l'EIIL est divisé en deux provinces: en Iraq et en Syrie, elles-mêmes divisées en provinces. Le gouverneur est à la tête de chaque province.
Lois ISIS et vie dans les territoires occupés
Si vous croyez aux reportages des médias mondiaux, vous pourriez penser que dans les territoires contrôlés par l’IG règnent une terreur terrible et une atmosphère d’horreur absolue. Bien sûr, il y a beaucoup de vérité dans tout cela, mais la situation réelle est un peu plus compliquée. Tout mouvement partisan ne peut exister longtemps sans le soutien de la population. Et cela vient d'ISIS.
L’Etat islamique trouve un soutien sincère chez les sunnites. Les territoires contrôlés par l'IG coïncident presque complètement avec la zone de résidence de ce groupe confessionnel. Après de longues années d’oppression des chiites en Irak et des Alaouites en Syrie, le pouvoir de l’IG pour les sunnites semble tout à fait acceptable.
Les règles que les militants établissent sont basées sur la charia, qui est écrite dans le Coran et (théoriquement) obligatoire pour tout musulman.
Les partisans de l'Etat islamique estiment que les infidèles (ou infidèles) devraient être assassinés sans pitié (hommes) ou faits prisonniers (femmes). Les kafir incluent des musulmans chiites, des Yézidis, des Alaouites, des partisans des gouvernements saoudien, iranien, irakien et syrien. Ainsi que les chrétiens et les juifs, qui manquent de respect pour les musulmans et l'islam. Dans ce cas, le degré de manque de respect dans chaque cas est déterminé par les commandants terroristes ou les responsables mineurs de l’IG. Voici une liste de règles à respecter sur les territoires de l'État islamique:
- L'État islamique prescrit que tous les hommes portent une barbe et les femmes portent un voile.
- Ne fumez pas, utilisez du chewing-gum, buvez de l'alcool. La peine est de 80 coups de fouet.
- Pendant les prières de l'après-midi (il y en a cinq), tous les magasins sont fermés.
- Une femme ne peut pas se promener dans la ville sans un homme. La peine est de 80 coups de fouet pour l'homme qui prend soin d'elle.
- Le mot "Daesh" est interdit. 70 cils.
- Les chrétiens sont alignés avec un hommage particulier, il leur est interdit de tenir leurs rites religieux, de construire des églises et des monastères, de lire des textes. Les chrétiens ne peuvent enterrer leurs morts que dans des cimetières spécialement désignés.
Les terroristes de l'EIIL sont particulièrement intolérables et appartiennent à d'autres groupes religieux vivant sur les territoires irakien et syrien. En 2014, l'IG a organisé un véritable génocide contre les Kurdes yézidis vivant dans le nord de l'Irak. Des dizaines de milliers d'hommes ont été tués, des milliers de femmes ont été sexuellement asservies par les militants.
Exécutions et actes de vandalisme ISIS
Le plus choquant pour l'homme occidental dans la rue, bien sûr, est la cruauté avec laquelle les militants de l'EIIL traitent leurs ennemis. Très souvent, les terroristes effectuent des exécutions sur vidéo et les affichent sur Internet. Le type d'exécution le plus courant consiste à couper la tête. Parfois, de telles exécutions sont massives. Souvent, des exécutions de masse sont organisées. Ce type d’exécution est généralement utilisé pour les soldats ennemis capturés.
Les victimes sont noyées et brûlées dans des cages, explosées dans des voitures, jetées des toits d'immeubles de grande hauteur et crucifiées sur des croix.
В интернете есть видео, на котором видно, как танком давят живых людей.
Не менее резкую реакцию мирового сообщества вызвало планомерное уничтожение игиловцами исторических памятников Сирии и Ирака. Террористы проводили разрушение сирийской Пальмиры по всем правилам телевизионного шоу.
Они взрывали исторические объекты один за другим, выкладывая записи в интернет.
В начале 2018 года была взорвана центральная библиотека Мосула, а спустя несколько месяцев бульдозерами разрушены памятники ассирийского города Нимруда.
Идеология ИГИЛ
Государственной религией ИГ является ваххабизм. Ранее подобные идеи эксплуатировала Аль-Каида, но в идеологии этих двух террористических организаций есть существенные отличия. Если Аль-Каида делает упор на объединении всех мусульман для борьбы с неверными ("крестоносцами"), то ИГИЛ акцентирует внимание на борьбе "правильных" мусульман против предателей и отступников.
"Крестоносцы" находятся где-то за океаном, у них авианосцы и мощная армия, да и вообще непонятно, как с ними бороться. Другое дело предатели и отступники - они находятся рядом, вооружены такими же АК и их всегда можно убить, ограбить или продать в рабство. Идеальная идеология для гражданской войны.
Такая идеология идеально подходит для ведения гражданской войны между разными группами мусульман.
Исламское государство обладает мощным и весьма эффективным пропагандистским аппаратом. Существует целое медиаотделение "Аль-Фуркан", которое занимается продвижением идей ИГ. Основным полем его деятельности является интернет.
Боевики ежедневно выпускают новости на нескольких языках, каждая провинция ИГ имеет собственную медиаслужбу. Причем, далеко не все сюжеты связаны с казнями и боевыми действиями, очень много из них рассказывает о деятельности полиции, судов, системы здравоохранения и других аспектах повседневной жизни Исламского государства.
Пропагандисты ИГИЛ сумели создать даже несколько полнометражных фильмов, специалисты довольно высоко оценивают их качество.
ИГИЛ располагает целой сетью вербовщиков. Поиск новых сторонников в основном ведется с помощью социальных сетей, основная цель - это молодые люди от 20 до 30 лет.
Финансирование и страны происхождения членов группировки
Для обеспечения деятельности государственных структур и снабжения воюющей армии необходимы серьезные средства, измеряемые цифрами с девятью нулями. Откуда же берет их ИГИЛ?
Эксперты называют несколько источников финансирования. Основным и самым значительным являются деньги от продажи нефти. Боевики контролируют несколько крупных нефтяных месторождений в Сирии и Ираке. Основными странами сбыта является Сирия и Турция, через них сырье поступает на мировой рынок. Также ИГ торгует фосфатами, зерном и цементом.
Еще одним источником финансирования ИГ являются доходы от криминальной деятельности. Выкупы за освобождение заложников, грабежи, незаконная торговля культурными ценностями. Еще одним способом заработка ИГ является работорговля. В 2018 года против ИГИЛ были выдвинуты обвинения в убийствах людей с целью извлечения их органов. Кроме того, Исламское государство получает часть средств от торговли афганским героином.
География происхождения боевиков ИГ весьма обширна. Большая часть из них является выходцами из Ирака и Сирии, но благодаря эффективной пропаганде в последнее время к ним все активнее присоединяются выходцы из других регионов.
Для России особенную опасность представляет тот факт, что в последнее время в рядах ИГИЛ сражаются все больше выходцев из РФ и бывших среднеазиатских республик СССР. Русский язык становится одним из основных в Исламском государстве. Согласно данным ФСБ РФ (на 2018 год), количество граждан России, воюющих в рядах ИГ, составляло около 2 тыс. человек. Речь, в основном, идет о выходцах с Кавказа.
Кроме России, о наличии собственных граждан в рядах боевиков заявляли многие европейские страны, Юго-Восточной Азии (Индонезия, Малайзия, Филиппины) и США. По данным Китая, в составе Исламского государства сражаются несколько сотен мусульман-уйгуров из западной части страны.
Можно ли победить ИГИЛ?
Исламское государство возникло внезапно и набирало свою силу стремительно. Оно словно страшная кровавая лавина прокатилось по ближневосточным землям, погрузив их в ужас и страдания. Однако предпосылки для появления ИГ вызревали многие десятилетия.
Мусульманский Восток не смог найти свое место в нынешнюю эпоху глобализации. Он не стал новым индустриальным центром, подобно восточноазиатским тиграм, не подошли ему и ценности сытого Запада.
Сегодня наблюдается полное переформатирование Ближнего Востока. Скорее всего, через десять-пятнадцать лет мы не узнаем политическую карту Ближнего Востока. Турция, Иран и Сирия вряд ли смогут сохранить современные границы, так как в свое время они были начертаны без всякой привязки к реальной национально-конфессиональной структуре региона. Вероятно, на месте этих государств появится условный Шиистан, Суннистан и Курдистан. Однако даже в этом случае интересы всех групп, проживающих на этой территории, вряд ли получиться учесть. Ведь есть еще и алавиты, езиды, друзы, христиане…
Маловероятным кажется и тот факт, что подобный передел может произойти бескровно. Скорее всего, в ближайшие десятилетия Ближний Восток будет представлять собой кипящий котел. Какое место в нем будет занимать ИГИЛ, и сохраниться ли он в будущем?
Сегодня на уничтожение Исламского государства направлены огромные ресурсы, коалиция, которая воюет против него, насчитывает несколько десятков государств, еще десяток стран борется с ним в частном порядке. За последние месяцы ИГ потеряло значительные территории, серьезно уменьшено финансирование организации. Хотя, следует признать, что ИГ еще очень силен, мир еще не сталкивался с террористической организацией такого масштаба.
Но даже если ИГИЛ и будет повержен, это не решит все проблемы региона. Поэтому на место Исламского государства всегда может прийти другая аналогичная группировка, еще более кровожадная. Ближний Восток слишком долго оставался на обочине мировых исторических процессов, он будто бы завис еще в середине прошлого столетия. Первой ласточкой его будущей трансформации стала "арабская весна", которая привела к поистине тектоническим сдвигам в регионе.
Феномен ИГИЛ в очередной раз напомнил миру, что ислам рано списывать со страниц истории, эта сила еще не сказала своего последнего слова.
